MÉMOIRE D’UN VEUF, par Patrick Imbert-Vier
(Aux Editions du Seuil)
Rentrant de son travail, un soir, Stéphane Buldot trouve chez lui un inspecteur de police qui lui apprend que sa femme est morte, victime d’un accident. Il éprouve d’abord une souffrance si profonde qu’elle lui paraît fermer toutes les issues de son avenir, sauf celle du suicide. Puis il découvre qu’Hélène, morte, ne peut désormais survivre qu’en lui.
Mais son rôle voulu de veuf inconsolable amènera peu à peu Stéphane à découvrir qu’il existe malgré tout des consolations. Et ce culte trop concerté, voué à un souvenir artificiellement maintenu, fera de lui la proie désignée et volontaire de mille et une tentations bien réelles. La mort de sa femme paraît donc avoir provoqué dans l’existence de Buldot l’occasion d’un « commencement », d’une prise de conscience qui devrait le conduire vers un destin repensé et accepté. Malheureusement, Buldot, avec tout son bon sens, manquera toujours ses tournants et restera sous l’influence de circonstances variées, à la remorque de sa propre vie.
Patrick Imbert-Vier est né à Paris en 1925, d’une famille lyonnaise. Après des études secondaires dispersées au hasard d’établissements scolaires répartis dans la région parisienne et sur la Côte d’Azur, il décroche sa licence en droit et s’oriente vers la diplomatie à laquelle il renonce en 1947. C’est son premier roman.
G.S.
France Dimanche, 16 septembre 1951, page 10

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