Imbert-Vier > Simon > Blog > Evolution quotidienne des situations liées au covid-19 en France

Cette page propose des graphiques présentant le nombre de nouvelles situations quotidiennes liées à l’épidémie de covid-19. Ces données concernent uniquement les personnes hospitalisées et/ou testées.
Pour les flux (nombre de nouveaux cas ou de nouvelles entrées…), nous indiquons des moyennes mobiles sur sept jours, pour les stocks (nombre de personnes hospitalisées…) ce sont les données brutes qui sont utilisées.

Des pics plus que des vagues
Le nombre de pics constatés depuis le début de l’épidémie varie selon que l’on parle de la situation épidémique ou hospitalière ou l’aire géographique concernée.

Une crise hospitalière et non sanitaire

Les premiers graphiques concernent l’évolution de l’épidémie en France : le nombre de décès quotidiens à l’hôpital de patients atteints du covid (quelle que soit la cause de la mort), ainsi que le nombre de nouveaux cas identifiés et le taux de tests positifs qui sont dépendants de la pratique et de la collecte des tests.
Le second groupe montre la pression exercée par le Covid sur le système hospitalier, avec le nombre quotidien d’entrées à l’hôpital et en soins critiques (voir cet article sur cette catégorie) et celui des personnes hospitalisées. Depuis omicron, cela comprend de façon significative des personnes entrées pour une autre raison, et découvertes positives.
Enfin, deux zooms sur des situations locales, dans les Bouches-du-Rhône et en Île-de-France, complètent la présentation.

Données du 28 févier 2020 au 6 mai 2023
À partir du 6 avril 2023, les données hospitalières ne sont plus publiées. Seules restent les données sur les nouveaux cas.

Situation de l’épidémie en France

Pression sur le système hospitalier, jusqu’au 5 avril 2023

Pour garder le graphique lisible, les nouveaux cas ne sont pas représentés au dessus de 60 000 par jour. Maximums au 21 janvier 2022, avec une moyenne de 365 000 nouveaux cas détectés, de 140 500 au 28 mars et de 131 000 au 6 juillet 2022.

Situation dans les Bouches-du-Rhône et en Île-de-France

Pour rendre le graphique plus lisible, les nouveaux cas ne sont pas indiqués au-dessus de 2 600. Maximums au 21 janvier 2022 de 12 000 nouveaux cas détectés et de 4 000 au 29 mars et au 7 juillet 2022.

Pour rendre le graphique plus lisible, les nouveaux cas ne sont pas indiqués au-dessus de 14 000. Maximums au 13 janvier 2022 de 65 000 nouveaux cas détectés, et de 24 500 au 28 mars et au 4 juillet 2022.

Évolutions quotidiennes

Les données du fichier en haut de page proviennent du site de l’observatoire cartographique Geodes, tant pour les données hospitalières (décès, soins critiques et sorties) que de tests (SI-DEP), basées sur le site de données ouvertes du gouvernement. Les chiffres des courbes sont aussi détaillés dans les tableaux en bas de cette page.
Les données hospitalières sont enregistrées le jour de leur déclaration par les établissements hospitaliers, et non le jour où ils se sont produits. Par exemple, le 18 septembre 2020 un hôpital a déclaré 240 entrées survenues au cours des mois précédents. Ceci explique la stabilité des données, mais aussi en partie l’irrégularité des courbes, et justifie l’utilisation de moyennes glissantes sur sept jours.
À l’inverse, les données SI-DEP (nombre et résultats des tests) sont régulièrement mises à jour (à la date du test ou du résultat), en incorporant les déclarations tardives des laboratoires souvent jusqu’à plus de trois semaines en arrière.
Avec l’arrivée du variant omicron, un biais apparaît dans les statistiques d’hospitalisation. En effet, 26% des patients hospitalisés et reconnus positifs au covid sont venus pour une autre raison, comme le précise cette analyse du Monde. Ils sont 13% en soins critiques. Le haut niveau d’hospitalisation n’a donc pas tout à fait la même signification que lors des pics précédents.

Depuis le 13 mai 2020, le nombre de tests réalisés et de résultats positifs (données SI-DEP, en jaune sur les graphiques) sont publiés sur Geodes avec trois jours de retard (voir une analyse de la production des données de tests). Santé publique annonce que « depuis le 8 décembre, en plus des résultats des tests virologiques, ceux des tests antigéniques entrent dans la production des indicateurs épidémiologiques », ce qui n’a pas modifié les tendances. Le nombre de tests pratiqués est divisé par 10 pour être représenté sur la même courbe.
Le 20 mai 2021, les données SI-DEP ont été retraitées avec un nouvel algorithme permettant de supprimer des doublons dans des cas de variants. Le nombre de cas positif a donc été légèrement diminué à partir de février.

Le nombre de nouveaux cas du jour et les décès en Ehpad sont relevés quotidiennement sur le site santépublique.fr, mais on ne sait pas comment ils sont établis, ni archivés.
Le pic de nouveaux cas du 17 novembre 2020 est du à l’ajout de 32 935 cas constatés depuis début octobre par des tests antigéniques. Sans ce rattrapage, le nombre de nouveaux cas ce jour selon Santé publique serait de 12 587. Depuis, ces tests sont intégrés aux données quotidiennes.
La réalisation des tests a été perturbée par le week-end de Pâques début avril 2021, ce qui explique le « trou » dans les courbes.
A partir du 10 juillet 2021, les données hospitalière des week-end et jours fériés sont partielles, puis agglomérées avec celles du lendemain.

Il y a aussi des graphiques intéressants sur cette page du Monde, et des données sur le site de l’INSEE.
Je trouve le site covprehension.org pédagogique. Enfin ces « Quatre questions-clés sur les chiffres de la mortalité par Covid-19 en France en 2020 » sont éclairantes sur la construction des données statistiques.

Les tableaux ci-dessous reprennent les chiffres utilisés pour les courbes. Les données complètes se trouvent dans le fichier Excel accessible en haut de page.